Le bonheur, une politique? : conférences pluridisciplinaires

Date et heure: 
Jeudi, 30 Mars, 2017 - 12:30
Lieu: 
salle R2-01, 48 boulevard Jourdan, 75014

Le thème du bonheur fait l’objet d’une actualité académique nouvelle. Le Cepremap a lancé, en partenariat avec l’Insee, une nouvelle enquête sur le bien-être en France. Ce sera sa première présentation publique. À l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif Le bonheur du plus grand nombre. Beccaria et les Lumières (Lyon, ENS Éditions, 2017), nous reviendrons sur cette étape italienne de la pensée du bonheur comme fruit de l’« art » législatif, entre Hutcheson et Bentham. Les fondements philosophiques de l’idée de bonheur, entre utilitarisme et pragmatisme, trouveront aussi leur place. Une collaboration avec l’enquête électorale du Cevipof nous a permis d’analyser le rôle de la satisfaction dans la vie dans le vote FN. Le lien avec le mal-être français sera exploré. Nous reprendrons enfin les conclusions d’une étude menée avec la LSE concernant les enjeux pour la politique économique de la prise en compte du bien-être et débouchant sur la question du colloque : le bonheur : une politique ?

Programme ci-joint en PDF
  
12.30-13.15. Bonheur et bien-être : le cas français, par Elizabeth Beasley (Cepremap) et Claudia Senik (Cepremap et PSE).
Le Cepremap a lancé, en partenariat avec l’Insee, une nouvelle enquête sur le bien-être en France. Ce sera sa première présentation publique. Une enquête sur la nature et les causes du bonheur français. 

13.15-14.00. Administrer le bonheur par la loi, par Pierre Musitelli (LILA)
Des Meditazioni sulla felicità de Pietro Verri (1763) à Des délits et des peines de Cesare Beccaria (1764), « le plus grand bonheur du plus grand nombre » devient la formule décisive d’un programme de réforme politique et pénale. À l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif Le bonheur du plus grand nombre. Beccaria et les Lumières (Lyon, ENS Éditions, 2017), nous reviendrons sur cette étape italienne de la pensée du bonheur comme fruit de l’« art » législatif, entre Hutcheson et Bentham.


14.00-14.45
. Mal-être et vote extrême, par Yann Algan (Sciences po)
Une collaboration avec l’enquête électorale du Cevipof nous a permis d’analyser le rôle de la satisfaction dans la vie dans le vote FN. La perte de confiance dans les institutions est l’un des paramètres clés pour comprendre ce vote. Comment l’interpréter ?


15.15-16.00. L’idée de bonheur, entre utilitarisme et pragmatisme, par Mathias Girel (département de philosophie).
Les pragmatistes américains, et en particulier John Dewey, ont défendu une théorie morale et politique portant le nom de « méliorisme », et qui place au centre non pas le calcul des plaisirs ou le respect de règles, mais l’épanouissement des facultés individuelles et le bonheur que permettent les institutions humaines. L’exposé montrera en quoi il y a là une réflexion originale sur le bonheur, une correction des analyses utilitaristes à ce sujet, et une vision nuancée du progrès.

16.00- 17.15. Les origines du bonheur : quand et comment intervenir pour promouvoir une vie heureuse, par Andrew Clark (PSE)
Une étude menée avec la LSE, à paraître chez Princeton University Press, a étudié les enjeux pour la politique économique de la prise en compte des indicateurs de bien-être disponibles. En quoi cette approche renouvelle-t-elle les prescriptions habituelles des économistes ?

17.30- 19.30. Actualité critique (séminaire hebdomadaire ENS)
Restitution de la journée par Daniel Cohen, Marc Crépon et Marc Porée

Organisateurs : Daniel Cohen, Marc Crépon et Marc Porée