Procès-verbal du CA exceptionnel du 17 octobre 2019

Présents au téléphone : Violaine Anger ; Julien Cassaigne, Étienne Chantrel ; Nicolas Couchoud ; Jean Hartweg ; Marianne Laigneau ; Christel Lavigne ; Laurence Levasseur ; Anne Lewis-Loubignac ; Agnès Mannooretonil ; Marc Mézard ; Nicolas Obtel ; Jeanne Parmentier ; Marie Pittet ; Rémi Sentis.
 

L’ordre du jour comporte deux points :

            La présentation par le directeur de sa mission sur la diversité sociale à l’ENS

            L’examen des comptes et du budget prévisionnel de l’A-Ulm

 

1.      La diversité sociale

 

Le directeur reprend l’historique de cette question depuis la lettre de mission qui lui a été adressée par la ministre de l’Enseignement supérieur le 13 juin 2019 et lui demande, ainsi qu’aux directeurs des autres ENS « de faire des propositions de nature à permettre d’augmenter de manière significative le nombre des étudiants issus des milieux les moins favorisés ». La même lettre a été envoyée à quatre autres grandes écoles, HEC/ESSEC/ESCP et l’X.

Le document de synthèse des réflexions et propositions des directeurs des ENS est joint en annexe.

 

L’ENS-Ulm souhaite renforcer les actions, en amont, de détection et d’accompagnement des élèves à fort potentiel, déjà au niveau des collèges, puis du lycée, où les normaliens pourraient apporter leur appui, notamment dans les divers clubs comme les clubs de mathématiques.

 

Le directeur souligne que le premier cycle de PSL comporte actuellement 50 % de boursiers et considère que les CPES créées il y a environ 5 ans sont un élément essentiel de la stratégie de diversité sociale. Il propose également :

 

·         Un appui dans certaines CPGE, associé à un parrainage.

·         La diffusion d’informations simples, notamment des informations financières (le département des études cognitives en a noté l’importance).

·         Un aménagement du concours, surtout en lettres pour certaines épreuves au programme trop vaste.

·         Une bonification de points modulable, accordée aux boursiers, pour leur permettre de se présenter à l’oral, solution plus satisfaisante que l’instauration de quotas, ou la création d’un concours dédiés. Le jury d’oral n’aurait pas connaissance des attributaires.

·         Beaucoup reste à faire pour favoriser l’inclusion à l’École qui ne va pas de soi.

 

Marc Mézard conclut que le financement approprié est essentiel et que le Ministère doit apporter son soutien à cette dimension.

La présidente remercie le directeur et note que l’A-Ulm est favorable aux actions en amont, mais qu’il lui paraît souhaitable de dissocier les « points-boursiers » du statut de fonctionnaire stagiaire qui est abordé à la marge dans le rapport.

Un dialogue s’instaure avec le Conseil : il est divisé sur l’attribution de ces points et en majorité peu favorable car il y voit une forme de discrimination positive. De nombreuses questions se posent :

·         Quels boursiers sont concernés ?

·         Quelles sont les épreuves qui défavorisent les boursiers ?

·         Ce système conduira-t-il à la non-admissibilité de non-boursiers qui auraient pu passer l’oral ?

 

Marc Mézard répond qu’on en est au stade de l’expérimentation, que les points pourront être attribués en fonction du niveau de la bourse et que, le nombre des admissibles n’étant pas fixe, les non-boursiers ne seront pas perdants ; il ajoute que l’augmentation visée de 10 % du nombre de boursiers s’applique également au concours « étudiant ».

 

À une question sur l’explication de la déperdition des boursiers, il répond qu’elle s’explique par le niveau plus faible de petites CPGE provinciales. Il est rappelé que les CPGE du lycée Louis-le-Grand comportent 75 % de provinciaux. Marc Mézard souhaiterait que la politique exemplaire menée par Louis-le-Grand s’étende à d’autres classes préparatoires.

 

Il apparaît au cours du dialogue engagé que la mesure envisagée ne concernerait qu’un petit nombre de boursiers.

 

Un administrateur demande pour quelle raison les « points-boursiers » seront conservés pour la note finale d’admission et non retirés juste après l’admissibilité. Le directeur répond que l’oral rebat très largement les cartes.

 

La présidente remercie Marc Mézard de sa participation et de ses explications. Elle s’inquiète, comme beaucoup de membres du Conseil, de la mention du statut d’élève fonctionnaire stagiaire comme une « anomalie » dans le document de l’École (et non dans celui des autres ENS). Elle souligne que la tentation la plus possible serait de supprimer les salaires des uns pour les redistribuer aux autres, et que l’A-Ulm est opposée à l’abandon de ce statut (même s’il s’agit d’un autre débat).  Marc Mézard répond que cette différence de revenus est une réalité. Il ajoute que la ministre a annoncé qu’elle trouverait des moyens financiers. Il est possible que ce soit dans le cadre d’un grand plan concernant tout l’enseignement supérieur.

 

2.      Comptes et budget

 

Les comptes et le budget prévisionnel (qui sont joints en annexe) ont été adressés par le trésorier aux membres du CA et certaines rubriques ont déjà fait l’objet d’échanges par courriel, de demandes d’éclaircissements et de compléments d’information.

Le Conseil les approuve à l’unanimité moins une abstention.

 

Il prend également deux autres décisions :

·         Une analyse financière approfondie des placements permettra d’élaborer une stratégie qui tienne compte de la baisse de rendement, notamment des comptes sur livret, l’objectif étant de mettre en place une vraie politique avant fin juin.

 

·         En raison de la mise en place (en janvier 2020)  du nouveau plan comptable des associations, une mission sera confiée à un expert-comptable qui assistera le trésorier en vue de la mise en conformité des documents financiers de l’A-Ulm avec ce plan.

 

La date du prochain Conseil est fixée au 14 décembre 2019.

La séance est levée à 19 h 40.

 

 

 

Marianne Laigneau,                                                                   Anne Lewis-Loubignac

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