MOULIN Nicole (épouse HUGON) - 1959 S

MOULIN (Nicole), épouse HUGON, née le 6 mai 1938 à Ivry-sur-Seine (Seine), décédée le 1er janvier 2020 à Quiberon (Morbihan). – Promotion de 1959 S.


La carrière de Nicole Hugon, certes admirable, a été d’une remarquable simplicité.

Nicole a consacré la majeure partie de sa carrière, trente années, à enseigner les maths dans les classes de prépa. Après l’agrégation obtenue en 1963, elle a pris une prépa au lycée Honoré-de-Balzac. Puis au lycée de Douai. À trente ans, elle fut nommée par l’inspection générale au lycée Kléber de Strasbourg.

Elle enseigna enfin pendant 16 ans au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur- des-Fossés où elle a formé des générations de futurs vétos.

Pendant toute sa vie elle a exercé son métier d’enseignante avec compétence, avec dévouement et, j’ose le dire, avec amour.

Pour qu’encore, deux ans avant sa mort, d’anciens élèves d’Honoré-de-Balzac, parmi ses premiers, devenus de vieux messieurs de plus de 75 ans, lui envoient leurs vœux, lui demandent des conseils pour l’orientation scolaire de leurs enfants, puis de leurs petits-enfants, c’est qu’ils avaient profondément ressenti que Nicole ne s’était pas contentée de leur inculquer les connaissances mathématiques nécessaires et suffi- santes à la réussite d’un concours d’entrée dans une grande école, mais qu’elle l’avait fait avec amour, l’amour qu’elle a toujours porté à ses élèves.

À la rentrée qui suivit Mai 68 – et je n’aurai pas la cruauté de le rappeler ici, cela n’a pas été facile pour tous ses collègues – elle était à Douai. Ses élèves avaient posé sur son bureau... un bouquet de fleurs. Tout était dit... et dans quel contexte !

Voilà qui témoigne éloquemment de la façon dont Nicole a exercé son métier d’enseignante.

Voilà aussi pourquoi, entre autres, l’auteur de ces lignes l’a aimée pendant 62 ans.

Jean-Pierre HUGON, son époux

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Ce texte, bien que très court, nous rappelle que la vocation première de l’École a été de former des enseignants de qualité. Tels ceux qui précisément ont pour mission – et le mot n’est pas trop fort – de nous donner des normaliens qui suivront de bril- lantes carrières.

Pascale MENTRÉ (1957 S, lectrice)