Historique

Depuis sa fondation en 1845, sous la forme d’une « caisse de secours mutuel », notre association a singulièrement étendu son audience, ses missions et les modalités de son action, contribuant ainsi au rayonnement de l’École. Des personnalités de premier plan lui ont apporté leur concours et ont participé à sa direction (comme son président-fondateur Victor Cousin, Alfred Kastler, André François-Poncet ou René Rémond) ou à son animation (comme Jean Jaurès, Edouard Herriot ou Georges Pompidou).

En 1985, la fusion des deux écoles, Ulm et Sèvres, a entraîné celle des associations d’anciens et d’anciennes élèves. Depuis cette date, la mixité se traduit par des promotions deux fois plus nombreuses que par le passé, qui ont vocation à rejoindre les rangs de l’association.

En 2005, s’est opérée la fusion de l’association avec la Société des Amis de l’École Normale Supérieure, créée au lendemain de la première guerre mondiale pour accueillir les veuves de normaliens morts au combat ainsi que des personnes ayant un lien avec l’École (enseignants, personnels administratifs et techniques, auditeurs etc.), sans y avoir été élève.

Les activités de l’association s’exercent principalement dans les domaines suivants :

La solidarité a toujours été la raison d’être de l’association qui s’acquitte de sa mission de secours mutuel en fournissant des aides dont le bénéfice a pu être étendu des adhérents et de tous les anciens élèves à leurs proches ainsi qu’aux élèves en cours de scolarité. Ces aides consistent principalement  en dons, prêts d’honneur, subventions et concours à la réalisation de projets variés (manifestations diverses, dont les représentations du Théâtre de l’Archicube, voyages d’études etc.). Le financement de ces aides a pu être assuré par diverses libéralités, surtout depuis la reconnaissance d’utilité publique, intervenue en 1877, qui a permis à l’association de recevoir dons et legs.

Cette solidarité s’incarne aussi dans le fonctionnement du service carrières, piloté par des membres de l’association et qui facilite l’orientation des élèves au sortir de l’École, ainsi que celle des anciens élèves aspirant à changer  d’activité et à faire valoir leurs compétences dans les meilleures conditions.

Cette solidarité s’exerce également entre les générations par la rédaction et la publication de notices nécrologiques qui perpétuent le souvenir des disparus et dont l’intérêt historique est unanimement reconnu. Chaque année, le 11 novembre donne lieu à une cérémonie commémorative qui symbolise également cette solidarité.

La notoriété de l’École et de ses anciens élèves est confortée par les actions d’information de l’association. Celles-ci consistent d’abord dans la publication d’un annuaire des élèves et des anciens élèves, riche en données personnelles et qui ajoute à l’organisation alphabétique traditionnelle des regroupements géographiques et professionnels faisant ressortir la vitalité et le rayonnement de la communauté normalienne.

Depuis 1990, cet annuaire est complété par des suppléments historiques quinquennaux qui rappellent la liste des promotions successives de normaliens et de normaliennes et qui comprennent des monographies sur divers aspects du fonctionnement de l’École.

L’association assure la publication régulière d’une revue, L’Archicube, qui comprend des rubriques régulières relatives à la vie normalienne et aux publications des élèves et anciens élèves, ainsi que, pour chaque numéro, un dossier abordant une question donnée dans la perspective d’interdisciplinarité qui caractérise l’esprit de l’École et de ses enseignements.

La convivialité figure parmi les préoccupations principales de l’association qui en assure le développement en organisant des manifestations propres à renforcer les liens d’amitié et le sentiment d’appartenance à une communauté. Chaque année, l’assemblée générale statutaire est suivie d’un apéritif et d’un diner, animé par une personnalité choisie en fonction de l’actualité. L’association favorise la tenue de diners de promotion, ainsi que l’organisation en son sein de cercles ou de clubs, notamment par affinités professionnelles. On peut citer en particulier « les normaliens dans l’entreprise », « les normaliens dans l’administration », « normale sup marine », « les normaliens diplomates ».   

 

Les normaliens ont souvent célébré l’amitié normalienne. C’est là une dimension humaine qui a toujours singularisé l’École. Où pourrait-elle mieux se prolonger et se développer qu’au sein de l’association et par son action ?


                                                                                                                                     Jean-Thomas Nordmann (1966 l)